Pour faire obstacle au CETA, saisissons le Conseil Constitutionnel

Communiqué de Jean-Luc Laurent, président du MRC et député du Val-de-Marne, mercredi 15 février 2017.


Le Parlement européen a voté ce matin l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada (CETA), par 408 voix contre 254. L’issue de ce vote était prévisible, elle n’en est pas moins regrettable tant le CETA est une incongruité.

Incongruité économique d’abord, il incarne la surenchère libre-échangiste alors que celui-ci est partout en crise. Incongruité démocratique surtout, une fois encore le destin des peuples européens se décide à l’abri des regards, avec un Parlement européen qui ne représente que lui-même. Comme l’a voulu et obtenu la Commission européenne, la plupart des dispositions du traité vont à présent entrer en vigueur, avant même vote des parlements nationaux.

Matthias Fekl s’est beaucoup employé pour nous convaincre que ce traité était un modèle du genre, qu’il inventait un libre-échange progressiste. La réalité est toute autre: c’est avant tout la droite européenne qui permet son adoption. Je salue d’ailleurs les nombreux députés européens de gauche qui ont voté contre la ratification du traité.

La phase des ratifications nationales s’annonce difficile. En France, elle n’interviendra qu’au début de la prochaine législature mais dès à présent, l’opposition au CETA s’organise.

Ce traité de libre-échange porte atteintes à de nombreux principes constitutionnels: principe de souveraineté, principe d’égalité, principe de précaution. Comme le prévoit l’article 54 de la Constitution, les parlementaires ont la possibilité de saisir le Conseil Constitutionnel pour vérifier la conformité à la Constitution d’un traité. Avec Christian Hutin, député du Nord, nous signerons la saisine du Conseil Constitutionnel préparée à l’initiative de notre collègue socialiste, Jean-Paul Chanteguet.

La primaire est rétrécie à un règlement de comptes entre anciens ministres de François Hollande

[Déclaration de bastien FAUDOT suite à la désignation des candidats à la primaire du parti socialiste]

SOLFERINO CHOISIT LA DIVISION ET ANTICIPE LA DEFAITE

La désignation par la droite de François Fillon, porteur d’un projet de régression sociale inédit, et le renoncement de François Hollande, auraient dû créer un choc de responsabilité. Avec mon parti le MRC, j’en ai tiré les conséquences en décidant de participer à la primaire de la gauche. Une fenêtre s’ouvrait en effet pour qu’une vraie primaire, c’est-à-dire ouverte à toutes les gauches, offre aux citoyens un débat d’idées consistant. C’était la condition du rassemblement sans lequel la gauche sera privée de participer au second tour en mai prochain.

En excluant à travers moi la gauche républicaine de la primaire, le Parti socialiste montre clairement qu’il a d’ores et déjà abandonné les Françaises et les Français à leur sort, privilégiant le sauvetage de l’appareil en enterrant par avance toute ambition de victoire. De fait, le siège de la rue de Solférino a décidé d’empêcher l’émergence d’une dynamique de rassemblement et de refondation de la gauche. Quelle pourra être demain la crédibilité du candidat désigné, quel qu’il soit, pour déplorer les divisions dont son parti est l’unique responsable ? Que pourra-t-il reprocher aux candidatures de J-L. Mélenchon et d’E. Macron ?

Lancée sur des bases aussi éloignées des problèmes de la France, la primaire de la « La Belle Alliance Populaire  » est rétrécie à un règlement de comptes entre anciens ministres de François Hollande. Dans ces conditions, la « Belle Alliance Populaire » restera un coup de com’ : 3 mots, 3 mensonges !

La question sociale, la question européenne et la question de la souveraineté marchent ensemble : les citoyens veulent reprendre leur destin en main. Je suis le candidat dont les hiérarques socialistes ne veulent pas parce que je porte la voix de la gauche souverainiste. Ma ténacité sera donc mieux employée ailleurs.

Je poursuis la campagne commencée au mois de Février 2016. Je ferai donc appel à l’ensemble des maires pour qu’ils condamnent le verrouillage de notre démocratie par une poignée d’apparatchiks et me permettent d’ obtenir les 500 parrainages nécessaires. Chacun sait que cette tâche est rude mais j’entends m’y atteler avec tous mes soutiens.