La primaire est rétrécie à un règlement de comptes entre anciens ministres de François Hollande

[Déclaration de bastien FAUDOT suite à la désignation des candidats à la primaire du parti socialiste]

SOLFERINO CHOISIT LA DIVISION ET ANTICIPE LA DEFAITE

La désignation par la droite de François Fillon, porteur d’un projet de régression sociale inédit, et le renoncement de François Hollande, auraient dû créer un choc de responsabilité. Avec mon parti le MRC, j’en ai tiré les conséquences en décidant de participer à la primaire de la gauche. Une fenêtre s’ouvrait en effet pour qu’une vraie primaire, c’est-à-dire ouverte à toutes les gauches, offre aux citoyens un débat d’idées consistant. C’était la condition du rassemblement sans lequel la gauche sera privée de participer au second tour en mai prochain.

En excluant à travers moi la gauche républicaine de la primaire, le Parti socialiste montre clairement qu’il a d’ores et déjà abandonné les Françaises et les Français à leur sort, privilégiant le sauvetage de l’appareil en enterrant par avance toute ambition de victoire. De fait, le siège de la rue de Solférino a décidé d’empêcher l’émergence d’une dynamique de rassemblement et de refondation de la gauche. Quelle pourra être demain la crédibilité du candidat désigné, quel qu’il soit, pour déplorer les divisions dont son parti est l’unique responsable ? Que pourra-t-il reprocher aux candidatures de J-L. Mélenchon et d’E. Macron ?

Lancée sur des bases aussi éloignées des problèmes de la France, la primaire de la « La Belle Alliance Populaire  » est rétrécie à un règlement de comptes entre anciens ministres de François Hollande. Dans ces conditions, la « Belle Alliance Populaire » restera un coup de com’ : 3 mots, 3 mensonges !

La question sociale, la question européenne et la question de la souveraineté marchent ensemble : les citoyens veulent reprendre leur destin en main. Je suis le candidat dont les hiérarques socialistes ne veulent pas parce que je porte la voix de la gauche souverainiste. Ma ténacité sera donc mieux employée ailleurs.

Je poursuis la campagne commencée au mois de Février 2016. Je ferai donc appel à l’ensemble des maires pour qu’ils condamnent le verrouillage de notre démocratie par une poignée d’apparatchiks et me permettent d’ obtenir les 500 parrainages nécessaires. Chacun sait que cette tâche est rude mais j’entends m’y atteler avec tous mes soutiens.

Les députés du MRC s’engagent pour une motion de censure de gauche

Communiqué de Jean-Luc Laurent, président du MRC et député du Val-de-Marne, mercredi 11 mai 2016.

On réduit souvent le débat autour de la loi travail à une affaire entre socialistes. C’est un peu court…l’opposition de gauche à la loi travail est très vaste et profonde. A-t-on déjà oublié le succès de la pétition « Loi Travail: non merci ! » qui a largement dépassé le million de signataires ? A-t-on oublié que l’opposition à la loi Travail est le déclencheur de la Nuit Debout ? L’opposition à la loi travail est tout sauf une étroite querelle de socialistes.

Il faut réunir 58 députés de gauche pour déposer une motion de censure après le recours au 49.3. La marche est haute ! Avec Christian Hutin (député MRC du Nord), nous signerons cette motion afin de sanctionner le recours au 49.3 avant toute discussion collective.La semaine dernière, nous avions voté le rejet préalable et le renvoi en commission du texte. En septembre 2014, nous n’avions pas voté la confiance au second gouvernement Valls qui présentait une base politique très réduite après l’expulsion d’Aurélie Filippetti, Arnaud Montebourg et Benoit Hamon.

L’utilisation du 49.3 pour une loi de de recul social et de concurrence économique, qui ne répond qu’à la seule logique européenne impulsée par Bercy, Bruxelles et Berlin, ne fait que conforter notre opposition. En s’appuyant sur la majorité élue en 2012, l’exécutif doit maintenant changer de cap.